San Damiano et la Grâce du Ciel
Obéissant à la demande de Marie (cf. article précédent), je retournai donc à San Damiano, dès les premiers samedi et dimanche du mois de
décembre 1995. Et ce fut ainsi jusqu' au mois de juillet 1996, fin du cycle de neuf pèlerinages successifs. Les lieux de ramassage étant décidés au dernier moment, j' étais souvent obligé d'
effectuer 80 ou 150 kilomètres pour prendre le car et cela par tous les temps, et il fallait au retour faire le trajet inverse en pleine nuit.
Je me suis assez vite familiarisé avec ce lieu si particulier où la prière est si conséquente et si étrange pour le commun des mortels. Imaginez, par exemple, des centaines de personnes le dimanche à cinq heures du matin, en plein hiver dans la neige, en train de prier autour du jardin de paradis. Et la plupart du temps, j'arrivais à l'ouverture vers quatre heures, sans avoir eu besoin de réveil, alors que nous nous endormions vers onze heures après une soirée à thème..Et je n' étais pas le seul ! Dès quatre heures, il y avait déjà bon nombre de personnes de tous âges et de toutes nationalités qui voulaient assister, bien avant le début de la prière officielle, au couronnement de la statue de la Vierge et à l'installation du petit coussin sur lequel ses pieds s'étaient posés lors des apparitions..
Nous nous levions et nous habillions dans le car, à la lumière d'une lampe de poche, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ceux qui prolongeaient un peu leur nuit. Quant à moi, je devais également mettre mes verres de contact, ce qui n' était pas rien dans ces conditions précaires ! Nous sortions du car les uns après les autres, au rythme des réveils, nous dirigeant tranquillement dans la nuit vers le lieu d'apparition situé à environ un kilomètre, l' enclos du petit jardin de paradis, toute l'année abondamment fleuri de roses, la Vierge s' étant fait appelée Notre Dame des Roses.
Après les prières du matin, la plupart en latin - à la demande de la Vierge afin d' unifier la prière des pèlerins de diverses nationalités-, nous assistions à la première messe de 6 h.30 dite en français par le curé de la paroisse. On pouvait choisir d' aller à celle qui suivait à 7 h.30. Après un petit déjeuner pris dans la ferme auberge qui accueillait nos cars, une toilette sommaire et une à deux heures de temps libre personnel, les prières reprenaient à dix heures ou à onze heures ( horaire d' hiver ou d' été ) et se terminaient avec la bénédiction par la Sainte Vierge, de petits mouchoirs blancs à donner aux malades. Après le repas tiré de nos glacières, nous repartions pour la France vers 14 heures dans un climat de joie et de ferveur ou alternaient chants, prières, partages et témoignages.
Ce programme très dense, déjà évoqué dans mon article précédent, peut paraître folie. Et cet écrit, lu par un athée très affirmé, mais aussi par un chrétien dit "ordinaire" peut laisser pantois. On peut penser que je ne suis pas net, comme d' ailleurs tous ceux qui fréquentent un tel lieu. Et en plus , y aller neuf mois de suite....! Cela pourrait s' apparenter à du masochisme. On peut tout penser : secte, embrigadement, fausse apparition.....
Et bien pourtant, j' ai effectué cette neuvaine et j' ai fait même plus. Et s' il fallait le refaire je le referais sans hésitation. Pourquoi ? Que s' est-il donc passé ?
En premier lieu, c'est la surprise de ne ressentir aucune fatigue, malgré les conditions de voyage et de vie tant matérielles que spirituelles qui auraient du être éprouvantes. Bien au contraire, je revenais toujours en très grande forme et même dopé au bon sens du terme. Jamais il ne m' est venu, après le premier voyage, l' idée de poser un congé le lundi ! D' autre part, je n' avais aucun mal à partir. Beaucoup disaient ressentir des difficultés, avoir à mener des combats intérieurs. Je n' ai jamais éprouvé cela. Je me sentais même "porté". Et c' était très bon de partir !
En second lieu, ce sont tous les signes et toutes les grâces que j' ai reçus à San Damiano. J' ai déjà évoqué dans l' article précédent cette chaleur transperçante du soleil à mon arrivée. Mais il y eut par la suite, les bouffées de parfum de roses, la constatation sans équivoque de l' action de la Providence, l'observation de photos miraculeuses prises par d' autres en ma présence et développées instantanémént. et cela à de multiples reprises avec des personnes totalement différentes. Et le dernier week-end de ma neuvaine en juillet, le dimanche, une demi-heure avant le début des prières, tout le monde avait le nez en l' air.Très distinctement un gros nuage s'ouvrait en laissant apparaître la forme de la Vierge portant l' Enfant Jésus. Heureusement, cela s'est effacé dès le début des prières, on n' aurait pas pu processionner en regardant le ciel.
La Grâce du lieu, beaucoup en témoignent, c' est revenir avec le goût et surtout la facilité et le désir de prier le chapelet, alors que comme pour beaucoup de chrétiens "ordinaires", c' était une prière qui les rebutait jusqu' alors. ( raisons intellectuelles ou même incapacité de pouvoir "aligner" dix "Je Vous Salue Marie"à la suite ).Cette Grâce là, je n' en avais pas besoin puisque je l' avais reçue, à mon grand étonnement , dès ma conversion.
Une autre Grâce me surpris au quatrième ou au cinquième pèlerinage. Je m' aperçus qu' au moment des repas, je n' avais pas faim. En revanche, j' étais attiré vers l' enclos du petit jardin pendant que les pèlerins mangeaient et ma prière personnelle me nourrissait totalement.. J'étais époustouflé. Car je vous assure, j' étais quelqu' un qui aimait bien manger et faire la cuisine -j'ai plein de bouquins de recettes chez moi- ; mais là alors que ma glacière était bien remplie, j' étais tout heureux de prier sans manger, le midi comme le soir ! Je me suis rendu compte que la Grâce du Jeûne m'était donnée ! Et ce fut ainsi jusqu' à la fin de la neuvaine et c' était très pratique..... plus besoin de glacière.
J' ai assez vite compris que ce jeûne reçu était destiné à me purifier et utile à la destruction de la puissance démoniaque qui m' habitait encore. Jésus ne dit-il pas à ses Apôtres que certains démons ne peuvent partir que par la prière et le jeûne ( Mathieu 17, 21 ). Et la Vierge à Medjugorge, ne demande-t-elle pas aux pèlerins de jeûner deux fois par semaine ( je l' ai appris beaucoup plus tard ).
Quelques semaines après ma neuvaine, j' ai pensé que ce jeûne, je pouvais peut-être le continuer chez moi, pour d' autres intentions. Et j' ai d' abord essayé une journée par semaine durant une année et comme cela ne me posait aucune difficulté, j' ai poursuivi en passant à deux jours et cela est devenu tout à fait banal etnaturel. Finalement j' ai reçu à San Damiano la Grâce d'effectuer le jeûne demandé par la Vierge à Medjugorge ! On pourra comprendre que toutes les basses polémiques sur San Damiano et sur les lieux d' apparition, je les laisse à d' autres.
À la fin de ma neuvaine, en juillet, j' avais emmené un jeune aveugle afin de lui faire goûter ce lieu béni. Et dans le car, quelqu'un lui a offert le coût d'une neuvaine de pèlerinages. Alors mon ami a pu effectuer, lui aussi ses neufs voyages à San Damiano. Je le transportais jusqu' au car et je revenais le chercher en pleine nuit. Une personne le prenait en charge dans le car. Et bien je vous l' assure là encore, je recevais une joie immense qui compensait largement le désagrément de ne pas dormir.
Alors, je vous le dis, si on vous propose d' aller à San Damiano, n' hésitez pas, c' est la Vierge qui vous appelle !
( à suivre.... )
Je me suis assez vite familiarisé avec ce lieu si particulier où la prière est si conséquente et si étrange pour le commun des mortels. Imaginez, par exemple, des centaines de personnes le dimanche à cinq heures du matin, en plein hiver dans la neige, en train de prier autour du jardin de paradis. Et la plupart du temps, j'arrivais à l'ouverture vers quatre heures, sans avoir eu besoin de réveil, alors que nous nous endormions vers onze heures après une soirée à thème..Et je n' étais pas le seul ! Dès quatre heures, il y avait déjà bon nombre de personnes de tous âges et de toutes nationalités qui voulaient assister, bien avant le début de la prière officielle, au couronnement de la statue de la Vierge et à l'installation du petit coussin sur lequel ses pieds s'étaient posés lors des apparitions..
Nous nous levions et nous habillions dans le car, à la lumière d'une lampe de poche, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller ceux qui prolongeaient un peu leur nuit. Quant à moi, je devais également mettre mes verres de contact, ce qui n' était pas rien dans ces conditions précaires ! Nous sortions du car les uns après les autres, au rythme des réveils, nous dirigeant tranquillement dans la nuit vers le lieu d'apparition situé à environ un kilomètre, l' enclos du petit jardin de paradis, toute l'année abondamment fleuri de roses, la Vierge s' étant fait appelée Notre Dame des Roses.
Après les prières du matin, la plupart en latin - à la demande de la Vierge afin d' unifier la prière des pèlerins de diverses nationalités-, nous assistions à la première messe de 6 h.30 dite en français par le curé de la paroisse. On pouvait choisir d' aller à celle qui suivait à 7 h.30. Après un petit déjeuner pris dans la ferme auberge qui accueillait nos cars, une toilette sommaire et une à deux heures de temps libre personnel, les prières reprenaient à dix heures ou à onze heures ( horaire d' hiver ou d' été ) et se terminaient avec la bénédiction par la Sainte Vierge, de petits mouchoirs blancs à donner aux malades. Après le repas tiré de nos glacières, nous repartions pour la France vers 14 heures dans un climat de joie et de ferveur ou alternaient chants, prières, partages et témoignages.
Ce programme très dense, déjà évoqué dans mon article précédent, peut paraître folie. Et cet écrit, lu par un athée très affirmé, mais aussi par un chrétien dit "ordinaire" peut laisser pantois. On peut penser que je ne suis pas net, comme d' ailleurs tous ceux qui fréquentent un tel lieu. Et en plus , y aller neuf mois de suite....! Cela pourrait s' apparenter à du masochisme. On peut tout penser : secte, embrigadement, fausse apparition.....
Et bien pourtant, j' ai effectué cette neuvaine et j' ai fait même plus. Et s' il fallait le refaire je le referais sans hésitation. Pourquoi ? Que s' est-il donc passé ?
En premier lieu, c'est la surprise de ne ressentir aucune fatigue, malgré les conditions de voyage et de vie tant matérielles que spirituelles qui auraient du être éprouvantes. Bien au contraire, je revenais toujours en très grande forme et même dopé au bon sens du terme. Jamais il ne m' est venu, après le premier voyage, l' idée de poser un congé le lundi ! D' autre part, je n' avais aucun mal à partir. Beaucoup disaient ressentir des difficultés, avoir à mener des combats intérieurs. Je n' ai jamais éprouvé cela. Je me sentais même "porté". Et c' était très bon de partir !
En second lieu, ce sont tous les signes et toutes les grâces que j' ai reçus à San Damiano. J' ai déjà évoqué dans l' article précédent cette chaleur transperçante du soleil à mon arrivée. Mais il y eut par la suite, les bouffées de parfum de roses, la constatation sans équivoque de l' action de la Providence, l'observation de photos miraculeuses prises par d' autres en ma présence et développées instantanémént. et cela à de multiples reprises avec des personnes totalement différentes. Et le dernier week-end de ma neuvaine en juillet, le dimanche, une demi-heure avant le début des prières, tout le monde avait le nez en l' air.Très distinctement un gros nuage s'ouvrait en laissant apparaître la forme de la Vierge portant l' Enfant Jésus. Heureusement, cela s'est effacé dès le début des prières, on n' aurait pas pu processionner en regardant le ciel.
La Grâce du lieu, beaucoup en témoignent, c' est revenir avec le goût et surtout la facilité et le désir de prier le chapelet, alors que comme pour beaucoup de chrétiens "ordinaires", c' était une prière qui les rebutait jusqu' alors. ( raisons intellectuelles ou même incapacité de pouvoir "aligner" dix "Je Vous Salue Marie"à la suite ).Cette Grâce là, je n' en avais pas besoin puisque je l' avais reçue, à mon grand étonnement , dès ma conversion.
Une autre Grâce me surpris au quatrième ou au cinquième pèlerinage. Je m' aperçus qu' au moment des repas, je n' avais pas faim. En revanche, j' étais attiré vers l' enclos du petit jardin pendant que les pèlerins mangeaient et ma prière personnelle me nourrissait totalement.. J'étais époustouflé. Car je vous assure, j' étais quelqu' un qui aimait bien manger et faire la cuisine -j'ai plein de bouquins de recettes chez moi- ; mais là alors que ma glacière était bien remplie, j' étais tout heureux de prier sans manger, le midi comme le soir ! Je me suis rendu compte que la Grâce du Jeûne m'était donnée ! Et ce fut ainsi jusqu' à la fin de la neuvaine et c' était très pratique..... plus besoin de glacière.
J' ai assez vite compris que ce jeûne reçu était destiné à me purifier et utile à la destruction de la puissance démoniaque qui m' habitait encore. Jésus ne dit-il pas à ses Apôtres que certains démons ne peuvent partir que par la prière et le jeûne ( Mathieu 17, 21 ). Et la Vierge à Medjugorge, ne demande-t-elle pas aux pèlerins de jeûner deux fois par semaine ( je l' ai appris beaucoup plus tard ).
Quelques semaines après ma neuvaine, j' ai pensé que ce jeûne, je pouvais peut-être le continuer chez moi, pour d' autres intentions. Et j' ai d' abord essayé une journée par semaine durant une année et comme cela ne me posait aucune difficulté, j' ai poursuivi en passant à deux jours et cela est devenu tout à fait banal etnaturel. Finalement j' ai reçu à San Damiano la Grâce d'effectuer le jeûne demandé par la Vierge à Medjugorge ! On pourra comprendre que toutes les basses polémiques sur San Damiano et sur les lieux d' apparition, je les laisse à d' autres.
À la fin de ma neuvaine, en juillet, j' avais emmené un jeune aveugle afin de lui faire goûter ce lieu béni. Et dans le car, quelqu'un lui a offert le coût d'une neuvaine de pèlerinages. Alors mon ami a pu effectuer, lui aussi ses neufs voyages à San Damiano. Je le transportais jusqu' au car et je revenais le chercher en pleine nuit. Une personne le prenait en charge dans le car. Et bien je vous l' assure là encore, je recevais une joie immense qui compensait largement le désagrément de ne pas dormir.
Alors, je vous le dis, si on vous propose d' aller à San Damiano, n' hésitez pas, c' est la Vierge qui vous appelle !
( à suivre.... )
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