Premières vacances de converti et Première visite à Marie
Pour l' été 1995, je voulais prendre une dizaine de jours de vacances seul, en camping, en alliant prière et détente. J' ai pensé assez vite
au Mont St Michel. L' Archange était mon Saint Patron et il triomphait du dragon, le diable. C' était parfait dans ma condition ! Le choix était fait.
Quand quelques jours avant le départ, une parole ou plutôt un mot me fut donné intérieurement. Ce n' était pas semblable au discours des démons. C' était doux et clair....j' entendis tout simplement une seule fois..... LISIEUX. Je ne compris pas immédiatement. Pourqoi cette parole ? Qui me parlait ? Et pourquoi Lisieux ? J' étais encore déconnecté de toute la vie de l' Église et il me fallut un certain temps pour que je me souvienne que Lisieux avait été rendu célèbre par la vie d' une certaine Thérèse.
Je m' aperçus vite que Lisieux pouvait être à peu près à mi-chemin sur la route du Mont St Michel. Sans plus réfléchir, j'e décidais d' obéir à cette motion intérieure et je coupais la poire en deux, cInq jours à Lisieux et cinq jours au Mont St Michel. Et je ne fus pas déçu ! C' est difficile de décrire la joie et la paix données, cette atmosphère si particulière que ressentent seuls, les priants dans ces lieux particuliers choisis par le Ciel. Mais je souhaite à tous de la connaître, on en sort complètement revigoré. Que de bonheur devant les reliques de la petite Thérèse où pendant des heures, j' ai pu lui confier mes intentions ! Et bien entendu, je l' ai adoptée et elle est devenue une des Saintes avec qui je prie quotidiennement. Et avec elle, j' ai reçu cette grâce de conduire ma vie en montant dans l' ascenseur de la foi, c'est bien plus facile que de vouloir grimper par ses propres forces et par ses efforts. Et le chemin est sûr.
Les démons "couinaient", ils n' étaient pas contents ! Et cela me faisait grand plaisir. Ils ne pouvaient pas faire grand chose et semblaient se tenir à l' écart. J' avais l' impression qu' ils avaient peur et que la décomposition de leur "groupe" allait en s' accentuant.
Et je ne parle pas des grâces matérielles ! Ainsi la surprise d' être conduit dans de très bons restaurants peu chers, par deux fois, à Lisieux et près du Mont St Michel. J' étais tellement étonné que j' ai dit ma satisfaction au serveur afin qu' il félicite le cuisinier. Et je vous assure que les restaurants m' étaient donnés, il ne fallait surtout pas que je les cherche, les anges étaient à l' œuvre. Plus besoin de guides touristiques, il suffisait de demander l' aide du Ciel. J' apprenais ainsi à faire confiance à mon Ange,dans la foi. C' était simple et merveilleux. Faire cette expérience, je vous certifie, cela conforte la foi !
Au retour, comblé par ce temps de vacances, je me sentais plus reposé que jamais je ne l' avais été. J' avais bien entendu le désir d'aller remercier Marie. Et je pensais naturellement à Lourdes, mais c' était loin et je ne pouvais envisager ce voyage que pour mes vacances de l' été 1996. C' était dommage car j' aurais aimé y aller rapidement,, mais tant pis, j' attendrais ! ( je ne savais pas encore que la Vierge était également apparue à Pellevoisin, dans mon diocèse ).
Je commençais à connaître quelques "chétiens priants" -car c' est eux qui m' intéressaient plus particulièrement alors. Et je les rencontrais principalement lors des messes quotidiennes. C' est ainsi qu' en octobre, j' évoquais avec une femme, S., qui assistait régulièrement à la messe, mon désir d' aller remercier la Vierge à Lourdes l' été prochain. Elle m' appris alors, qu' elle irait début novembre, lors d' un week-end, dans un lieu d' apparition en Italie et que si je le souhaitais, je pouvais l' accompagner.
Je lui posais plein de questions, surtout sur les conditions du voyage. Cela m' apparaissait fou. Aller en Italie juste pour un week-end Partir en car avec des sièges transformables en couchettes, le vendredi soir et revenir au petit matin, le lundi. Et moi qui avait horreur des voyages en cars, mauvais souvenirs de mon enfance et des départs en colonies de vacances ! Elle me parlait de ce lieu, San Damiano, avec un grand enthousiasme, évoquant les grâces et les signes donnés, mais la perspective d' un tel voyage ne m' enchantait pas du tout. Je la remerciais de son invitation, mais je lui dis que cela ne serait certainement pas pour le mois qui venait....j' allais réfléchir et peut-être qu' aux beaux jours...
Mais les jours suivants son offre me travaillait, car mon désir de remercier la Vierge rapidement était très fort. Attendre le mois d' août, c' était bien long.....Je pensais aussi, que cette proposition tout à fait inattendue, pouvait venir de la Vierge elle-même ; elle s' était présentée à moi comme ma Mère et je désirais absolument lui obéir. Après tout, ce voyage en car, ce ne devrait pas être si terrible que je l' imaginais, et puis je n' aurais qu' à poser un jour de congé, le lundi, pour me remettre de la fatigue. Mon choix bascula définitivement, lorsque je m' aperçus que pour ce premier week-end de novembre, j' étais totalement disponible : pas de travail, pas d' enfants, rien dans l' agenda. Je pris donc la décision de l' accompagner. Je n' en mourais pas et j' aurais réalisé mon souhait le plus cher. Et puis, cela ne m'empêcherait pas d' aller à Lourdes, lors de mes vacances d' été.
S. fut très heureuse de ma décision et elle me "chaperonna" durant tout ce pèlerinage. Le car qui venait de Bretagne, nous ramassa avec trois heures de retard -conditions de circulation difficiles.-. Mais une fois installé, je découvrais ce que pouvait être un pèlerinage avec l' Étoile Notre Dame, l' association organisatrice. L'animation était assurée par des bénévoles, des personnes qui avaient elles-mêmes vécues des guérisons ou des conversions radicales. Le voyage était émaillé de prières, de chants, de témoignages et d' explications sur les lieux d' apparition et en particulier sur San Damiano. Les pèlerins étaient de tous âges et de toutes conditions et semblaient forts sympathiques.
Le voyage fut très paisible. Je me sentais porté. Et mes "démons" faisaient profil bas. Je les sentais comme mis à l' écart. C'était très relax.
Arrivé le samedi vers 8 heures du matin, après une toilette sommaire et un petit déjeuner frugal dans la cour d'une ferme auberge qui accueillait plusieurs cars de l' Étoile Notre Dame, nous nous dirigeâmes vers le "petit jardin de Paradis", nom donné au lieu où la Vierge était apparue à Mama Rosa pour la première fois en octobre 1964. Je ne raconterais pas ici l' histoire de cette apparition et les difficultés rencontrées par Mama Rosa, non avec son curé qui a vite compris la véracité des faits, mais avec l' évêque d' alors et avec certains hiérarques de l' Église, qui d' ailleurs n' ont jamais mis les pieds à San Damiano....ces jugements à l' emporte-pièce, font à chaque fois beaucoup de mal, en premier lieu à ceux qui les pratiquent et qui les diffusent, et à toute l' Église. Je venais très détaché de ces basses polémiques dont j' avais appris l' existence dans le car, mû uniquement par mon désir de remercier la Vierge Marie et d' avancer dans ma nouvelle vie passionnante avec la foi comme socle. Je me sentais totalement libre : "Venez et voyez !"
Nous étions trois. S. avait été rejointe par sa sœur venant d' un autre car. Il faisait très beau. Nous étions en novembre et la température, ce matin là, était assez fraîche. Dès mon entrée dans l' enclos des processions, je ressentis comme un rayon de soleil très chaud me traverser entièrement la poitrine. Et cela durait. J'étais étonné. Je regardais ce soleil, mais je ne comprenais pas comment il pouvait me réchauffer à ce point à travers mes vêtements. Je finis par demander à mes compagnes si elles-aussi avaient cette même sensation. Elles sourièrent et m' expliquèrent que cela devait être un signe que me donnait Notre Dame des Roses, car les signes donnés aux pèlerins à San Damiano, je le savais car on en avait parlé dans le car, étaient très nombreux et variés. ( parfums, visions, photos... )
Je passe sur les temps de prière en latin, langue demandée par la Vierge pour unifier la prière des pèlerins de toutes nationalités : un Rosaire ( c'est à dire trois chapelets ) à 5 heures le matin, un autre à partir de 10 heures et un dernier à 17 heures accompagnées de beaucoup d' autres prières. Je découvrais tout cela en essayant de suivre. Il y avait les temps d' adoration et les messes dites à l' église paroissiale par le curé italien du village Dans l' une, il faisait son homélie en français, car nous étions très nombreux, mais il y avait aussi des allemands, des néerlandais, des belges, des anglais.... et beaucoup d' italiens qui arrivaient surtout le dimanche matin.
Nos conditions de vie furent assez spartiates, puisque nous dormions dans le car, nous partagions nos repas, emportés dans des glacières, assis dans l' herbe ( il y avait des hangars en cas de pluie ) et notre nuit du samedi au dimanche fut très courte, car nous voulions assister au premier Rosaire de 5 heures. Certains pèlerins dormaient dans des hôtels modestes et préféraient prendre leurs repas dans de petites auberges, mais tous étaient d' une grande fidélité aux temps de prière demandés par Notre Dame des Roses à Mama Rosa. Je ressentais un climat de ferveur intense dans une grande simplicité de relations entre les gens. Je vivais une paix et et une joie profonde, c' était bon !
Il fallut repartir, le dimanche vers 14 heures. Le retour fut animé comme à l' aller, avec de nombreux témoignages de grâces reçues. Ce jour là, l' animatrice avait préparé une corbeille avec des messages donnés par la Vierge à Mama Rosa, et elle circulait de siège en siège, afin que chacun puisse prendre un papier. Celui que je tirai semblait m' inviter à effectuer une neuvaine de pèlerinages...rien que cela ! C'est-à-dire venir à San Damiano neuf mois de suite, le premier samedi et dimanche du mois ! J' étais décontenancé. Je demandais à plusieurs personnes la signification du message, mais tous me disaient la même chose : c' était une invitation à faire une neuvaine. Cela m' apparaissait difficile du fait de tout un tas de raisons qui tournaient dans ma tête et en plus je n' avais pas du tout, mais pas du tout envisagé un tel dénouement. Au bout d' environ une demie heure de cogitations assez perturbées par mes "démons" -ils reprenaient de la vigueur-, je dis oui à cette invitation, en m' abandonnant totalement à la Providence et la Paix revint immédiatement.
Le car nous déposa vers quatre heures du matin, à l'endroit où il nous avait chargé. Nous ramenions de l' eau miraculeuse, des statuettes, des livres, mais surtout une énergie particulière, une paix et une joie profonde, les fruits pour moi de ce premier pèlerinage avec Marie. S. me ramena à mon véhicule et je rentrai à mon domicile vers cinq heures. Je m' allongeai sur le lit jusqu' à sept heures, sans pouvoir trouver le sommeil
Car comme j' avais oublié de déposer un jour de congé -mais je crois que la Vierge n' y était pas pour rien-, je dus aller travailler. Et, encore un cadeau ! Je n' ai éprouvé aucune fatigue, bien au contraire, j' avais de l' énergie à revendre. Quel signe encourageant pour moi ! Et le lundi soir, je ne me suis pas endormi plus tôt que d' habitude.
( à suivre )
Quand quelques jours avant le départ, une parole ou plutôt un mot me fut donné intérieurement. Ce n' était pas semblable au discours des démons. C' était doux et clair....j' entendis tout simplement une seule fois..... LISIEUX. Je ne compris pas immédiatement. Pourqoi cette parole ? Qui me parlait ? Et pourquoi Lisieux ? J' étais encore déconnecté de toute la vie de l' Église et il me fallut un certain temps pour que je me souvienne que Lisieux avait été rendu célèbre par la vie d' une certaine Thérèse.
Je m' aperçus vite que Lisieux pouvait être à peu près à mi-chemin sur la route du Mont St Michel. Sans plus réfléchir, j'e décidais d' obéir à cette motion intérieure et je coupais la poire en deux, cInq jours à Lisieux et cinq jours au Mont St Michel. Et je ne fus pas déçu ! C' est difficile de décrire la joie et la paix données, cette atmosphère si particulière que ressentent seuls, les priants dans ces lieux particuliers choisis par le Ciel. Mais je souhaite à tous de la connaître, on en sort complètement revigoré. Que de bonheur devant les reliques de la petite Thérèse où pendant des heures, j' ai pu lui confier mes intentions ! Et bien entendu, je l' ai adoptée et elle est devenue une des Saintes avec qui je prie quotidiennement. Et avec elle, j' ai reçu cette grâce de conduire ma vie en montant dans l' ascenseur de la foi, c'est bien plus facile que de vouloir grimper par ses propres forces et par ses efforts. Et le chemin est sûr.
Les démons "couinaient", ils n' étaient pas contents ! Et cela me faisait grand plaisir. Ils ne pouvaient pas faire grand chose et semblaient se tenir à l' écart. J' avais l' impression qu' ils avaient peur et que la décomposition de leur "groupe" allait en s' accentuant.
Et je ne parle pas des grâces matérielles ! Ainsi la surprise d' être conduit dans de très bons restaurants peu chers, par deux fois, à Lisieux et près du Mont St Michel. J' étais tellement étonné que j' ai dit ma satisfaction au serveur afin qu' il félicite le cuisinier. Et je vous assure que les restaurants m' étaient donnés, il ne fallait surtout pas que je les cherche, les anges étaient à l' œuvre. Plus besoin de guides touristiques, il suffisait de demander l' aide du Ciel. J' apprenais ainsi à faire confiance à mon Ange,dans la foi. C' était simple et merveilleux. Faire cette expérience, je vous certifie, cela conforte la foi !
Au retour, comblé par ce temps de vacances, je me sentais plus reposé que jamais je ne l' avais été. J' avais bien entendu le désir d'aller remercier Marie. Et je pensais naturellement à Lourdes, mais c' était loin et je ne pouvais envisager ce voyage que pour mes vacances de l' été 1996. C' était dommage car j' aurais aimé y aller rapidement,, mais tant pis, j' attendrais ! ( je ne savais pas encore que la Vierge était également apparue à Pellevoisin, dans mon diocèse ).
Je commençais à connaître quelques "chétiens priants" -car c' est eux qui m' intéressaient plus particulièrement alors. Et je les rencontrais principalement lors des messes quotidiennes. C' est ainsi qu' en octobre, j' évoquais avec une femme, S., qui assistait régulièrement à la messe, mon désir d' aller remercier la Vierge à Lourdes l' été prochain. Elle m' appris alors, qu' elle irait début novembre, lors d' un week-end, dans un lieu d' apparition en Italie et que si je le souhaitais, je pouvais l' accompagner.
Je lui posais plein de questions, surtout sur les conditions du voyage. Cela m' apparaissait fou. Aller en Italie juste pour un week-end Partir en car avec des sièges transformables en couchettes, le vendredi soir et revenir au petit matin, le lundi. Et moi qui avait horreur des voyages en cars, mauvais souvenirs de mon enfance et des départs en colonies de vacances ! Elle me parlait de ce lieu, San Damiano, avec un grand enthousiasme, évoquant les grâces et les signes donnés, mais la perspective d' un tel voyage ne m' enchantait pas du tout. Je la remerciais de son invitation, mais je lui dis que cela ne serait certainement pas pour le mois qui venait....j' allais réfléchir et peut-être qu' aux beaux jours...
Mais les jours suivants son offre me travaillait, car mon désir de remercier la Vierge rapidement était très fort. Attendre le mois d' août, c' était bien long.....Je pensais aussi, que cette proposition tout à fait inattendue, pouvait venir de la Vierge elle-même ; elle s' était présentée à moi comme ma Mère et je désirais absolument lui obéir. Après tout, ce voyage en car, ce ne devrait pas être si terrible que je l' imaginais, et puis je n' aurais qu' à poser un jour de congé, le lundi, pour me remettre de la fatigue. Mon choix bascula définitivement, lorsque je m' aperçus que pour ce premier week-end de novembre, j' étais totalement disponible : pas de travail, pas d' enfants, rien dans l' agenda. Je pris donc la décision de l' accompagner. Je n' en mourais pas et j' aurais réalisé mon souhait le plus cher. Et puis, cela ne m'empêcherait pas d' aller à Lourdes, lors de mes vacances d' été.
S. fut très heureuse de ma décision et elle me "chaperonna" durant tout ce pèlerinage. Le car qui venait de Bretagne, nous ramassa avec trois heures de retard -conditions de circulation difficiles.-. Mais une fois installé, je découvrais ce que pouvait être un pèlerinage avec l' Étoile Notre Dame, l' association organisatrice. L'animation était assurée par des bénévoles, des personnes qui avaient elles-mêmes vécues des guérisons ou des conversions radicales. Le voyage était émaillé de prières, de chants, de témoignages et d' explications sur les lieux d' apparition et en particulier sur San Damiano. Les pèlerins étaient de tous âges et de toutes conditions et semblaient forts sympathiques.
Le voyage fut très paisible. Je me sentais porté. Et mes "démons" faisaient profil bas. Je les sentais comme mis à l' écart. C'était très relax.
Arrivé le samedi vers 8 heures du matin, après une toilette sommaire et un petit déjeuner frugal dans la cour d'une ferme auberge qui accueillait plusieurs cars de l' Étoile Notre Dame, nous nous dirigeâmes vers le "petit jardin de Paradis", nom donné au lieu où la Vierge était apparue à Mama Rosa pour la première fois en octobre 1964. Je ne raconterais pas ici l' histoire de cette apparition et les difficultés rencontrées par Mama Rosa, non avec son curé qui a vite compris la véracité des faits, mais avec l' évêque d' alors et avec certains hiérarques de l' Église, qui d' ailleurs n' ont jamais mis les pieds à San Damiano....ces jugements à l' emporte-pièce, font à chaque fois beaucoup de mal, en premier lieu à ceux qui les pratiquent et qui les diffusent, et à toute l' Église. Je venais très détaché de ces basses polémiques dont j' avais appris l' existence dans le car, mû uniquement par mon désir de remercier la Vierge Marie et d' avancer dans ma nouvelle vie passionnante avec la foi comme socle. Je me sentais totalement libre : "Venez et voyez !"
Nous étions trois. S. avait été rejointe par sa sœur venant d' un autre car. Il faisait très beau. Nous étions en novembre et la température, ce matin là, était assez fraîche. Dès mon entrée dans l' enclos des processions, je ressentis comme un rayon de soleil très chaud me traverser entièrement la poitrine. Et cela durait. J'étais étonné. Je regardais ce soleil, mais je ne comprenais pas comment il pouvait me réchauffer à ce point à travers mes vêtements. Je finis par demander à mes compagnes si elles-aussi avaient cette même sensation. Elles sourièrent et m' expliquèrent que cela devait être un signe que me donnait Notre Dame des Roses, car les signes donnés aux pèlerins à San Damiano, je le savais car on en avait parlé dans le car, étaient très nombreux et variés. ( parfums, visions, photos... )
Je passe sur les temps de prière en latin, langue demandée par la Vierge pour unifier la prière des pèlerins de toutes nationalités : un Rosaire ( c'est à dire trois chapelets ) à 5 heures le matin, un autre à partir de 10 heures et un dernier à 17 heures accompagnées de beaucoup d' autres prières. Je découvrais tout cela en essayant de suivre. Il y avait les temps d' adoration et les messes dites à l' église paroissiale par le curé italien du village Dans l' une, il faisait son homélie en français, car nous étions très nombreux, mais il y avait aussi des allemands, des néerlandais, des belges, des anglais.... et beaucoup d' italiens qui arrivaient surtout le dimanche matin.
Nos conditions de vie furent assez spartiates, puisque nous dormions dans le car, nous partagions nos repas, emportés dans des glacières, assis dans l' herbe ( il y avait des hangars en cas de pluie ) et notre nuit du samedi au dimanche fut très courte, car nous voulions assister au premier Rosaire de 5 heures. Certains pèlerins dormaient dans des hôtels modestes et préféraient prendre leurs repas dans de petites auberges, mais tous étaient d' une grande fidélité aux temps de prière demandés par Notre Dame des Roses à Mama Rosa. Je ressentais un climat de ferveur intense dans une grande simplicité de relations entre les gens. Je vivais une paix et et une joie profonde, c' était bon !
Il fallut repartir, le dimanche vers 14 heures. Le retour fut animé comme à l' aller, avec de nombreux témoignages de grâces reçues. Ce jour là, l' animatrice avait préparé une corbeille avec des messages donnés par la Vierge à Mama Rosa, et elle circulait de siège en siège, afin que chacun puisse prendre un papier. Celui que je tirai semblait m' inviter à effectuer une neuvaine de pèlerinages...rien que cela ! C'est-à-dire venir à San Damiano neuf mois de suite, le premier samedi et dimanche du mois ! J' étais décontenancé. Je demandais à plusieurs personnes la signification du message, mais tous me disaient la même chose : c' était une invitation à faire une neuvaine. Cela m' apparaissait difficile du fait de tout un tas de raisons qui tournaient dans ma tête et en plus je n' avais pas du tout, mais pas du tout envisagé un tel dénouement. Au bout d' environ une demie heure de cogitations assez perturbées par mes "démons" -ils reprenaient de la vigueur-, je dis oui à cette invitation, en m' abandonnant totalement à la Providence et la Paix revint immédiatement.
Le car nous déposa vers quatre heures du matin, à l'endroit où il nous avait chargé. Nous ramenions de l' eau miraculeuse, des statuettes, des livres, mais surtout une énergie particulière, une paix et une joie profonde, les fruits pour moi de ce premier pèlerinage avec Marie. S. me ramena à mon véhicule et je rentrai à mon domicile vers cinq heures. Je m' allongeai sur le lit jusqu' à sept heures, sans pouvoir trouver le sommeil
Car comme j' avais oublié de déposer un jour de congé -mais je crois que la Vierge n' y était pas pour rien-, je dus aller travailler. Et, encore un cadeau ! Je n' ai éprouvé aucune fatigue, bien au contraire, j' avais de l' énergie à revendre. Quel signe encourageant pour moi ! Et le lundi soir, je ne me suis pas endormi plus tôt que d' habitude.
( à suivre )
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